*** Cendrillon et la Pantoufle de Verre ***

(Suite)

Lorsqu'elle ne les vit plus, elle se mit à pleurer. Sa marraine, en visite chez-elle la vit tout en pleurs, et lui demanda ce qu'elle avait.

"Je voudrais bien ...je voudrais bien...Sniff…Sniff…je voudrais… Sniff…"

Elle pleurait si fort qu'elle ne put achever. Sa marraine, qui était aussi une fée, lui dit:
"Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?"

"Hélas! oui, dit Cendrillon en soupirant."


"Eh bien !  dit sa marraine, je t'y ferai aller si tu es bonne fille et que tu m'écoute"


Elle la mena dans sa chambre, et lui dit :
"Va dans le jardin, et apporte-moi une citrouille."


Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, et la porta à sa marraine, ne pouvant deviner comment cette citrouille pourrait la faire aller au bal. Sa marraine la creusa et, n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette magique et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. 

 

 

Ensuite elle alla regarder dans la souricière, où elle trouva six souris toutes en vie. Elle dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et à chaque souris qui sortait, elle lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval : ce qui fit un bel attelage de six beaux chevaux.


Comme elle ne savait pas où lui trouver un cocher, Cendrillon lui dit:
"Je vais voir s'il n'y a pas quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher."


"Tu as raison dit sa marraine va voir." Cendrillon lui rapporta trois beaux gros rats. La fée en prit un d'entre les trois, à et l'ayant touché, il fut changé en un cocher,  avec ses habits couleur doré.

  

La fée  marraine dit alors à  Cendrillon: "Eh bien! voilà, de quoi aller au bal, n'es-tu pas contente?"

 

- "Oui, oui, mais est-ce que j'irai comme cela, avec cette vilaine robe?"

 

Sa marraine ne fit que la toucher avec sa baguette, e  ses vêtement furent changés en une robe rose avec de  l'or et de l'argent, toute chamarrée de pierreries.

 

 

Et voyant que Cendrillon était pieds nus elle lui donna  ensuite une paire de pantoufles de verre, les plus jolies du monde.

 

 

Quand elle fut ainsi parée, elle monta en carrosse; mais sa marraine lui recommanda, sur toutes choses, de ne pas dépasser minuit, l'avertissant que si elle restait plus tard au bal, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, et que ses beaux vêtements reprendraient leur première forme.

 

 

Elle promit à sa marraine qu'elle ne manquerait pas de sortir du bal avant minuit. Elle partit, heureuse et pleine  de joie. Le fils du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver une grande princesse qu'on ne connaissait point, courut la recevoir. Il lui donna la main à la descente du carrosse, et la mena dans la grande salle de bal  où était tous les invités. Il se fit alors un grand silence. On cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler la grande beauté de cette inconnue. On n'entendait qu'un bruit confus: "Ah ! ce qu'elle est belle!" disait-t-on. 

 

Même le  roi, tout vieux qu'il était, ne se lassait pas de la regarder disant  à la reine qu'il y avait longtemps qu'il n'avait vu une si belle et si aimable personne. Toutes les dames étaient attentives à examiner ses vêtements afin d'en trouver et d'en acheter pour le lendemain,  pourvu qu'elles trouvent des étoffes assez belles, et des ouvrières  assez habiles pour les faire aussi bien.

 

Le fils du roi la mit à la place la plus honorable, et ensuite l'amena danser elle dansa avec tant de grâce, qu'on l'admira encore davantage.  Elle alla s'asseoir auprès de ses soeurs et fût très gentille avec elles et partagea ses oranges que le prince lui avait données ce qui les étonna beaucoup car elles ne la connaissaient pas du tout, pensaient-elles.

 

Elles causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts. Elle fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'elle pouvait. Dès qu'elle fut arrivée, elle alla trouver sa marraine, et après l'avoir remerciée, elle lui dit qu'elle souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que le fils du roi lui avait  demandé. Comme elle racontait à sa marraine tout ce qui s'était passé au bal, les deux soeurs, et sa belle-mère arrivèrent.

 

"Vous revenez tard!" leur dit-elle en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme si elle n'eût fait que de se réveiller.
Elle n'avait cependant pas envie de dormir.

"Si tu étais venue au bal, lui dit une de ses soeurs, tu ne t'y serais pas ennuyée il est venu la plus belle princesse, la plus belle qu'on n'ait  jamais vue."

 

Cendrillon était folle de joie et elle leur demanda le nom de cette princesse, elles lui répondirent qu'on ne la connaissait pas, que le fils du roi  était fort en peine, et qu'il donnerait toutes choses au monde pour savoir qui elle était. 

 

 

Cendrillon sourit et leur dit : "Elle était donc bien belle? Mon Dieu! Ce que vous êtes heureuses!

À suivre:..

 

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