Un passé qui pleure et qui chante
Tous deux aujourd'hui restons
seuls…
Et nos aimés sont au linceul
Tout ce passé dans les sentes
Notre enfance est encore en nous
Même si nos vies sont bâties
Avons un refuge, l’Ooubli
En terre natale laissant ce tout
Nos vacances chez notre père
Où toujours le village en fête
Nous tournaient bien souvent la
tête
Quand la musique était dans l
'air
Tu étais ma garde assurée
A quatorze ans adolescente
De tes remarques urgentes
T'obéissant, je t'aimais
Le tapis roulant sous nos pieds
Ensemble avons faits des
croisades
Et cinquante ans sans être en
rade
Le temps lui nous a entraîné
Pourtant je n’ai rien oublié
Bonheur d'ados se croyant grands
Avons croqué à pleines dents
Les quatre saisons tristes et
gaies
Nous étions humbles et unis
Nos jeunes corps étaient pleins
de vie
Pensant qu’au prochain samedi
N’y aurait pas de maladie
Pourrions encore aller danser
La Samba ou le Menuet
Nous nous y préparions l’été
Le bonheur était de s’aimer
En faisant des rêves dorés
Nous les inscrivions dans le
sable
Ne restant rien de bien palpable
Et sans avoir aucun regrets
Le temps lui passe on n 'y peut
rien
Quand je regarde nos photos
Mon coeur a quelques soubresauts
Jusqu'où irons nos lendemains ..?
Liliane...