*** Les Montagnes ***
Il y avait une fois dans un pays appelé Canada, quatre montagnes qui se côtoyaient mais qui ne s'entendaient pas toujours et leurs divergences portaient sur les quatre saisons.
La première montagne adorait le printemps disait-elle. "J'aime quand les ruisseaux coulent sur mon dos, j'aime sentir la sève qui se promène dans mon ventre et qui va se jeter dans les arbres. Avec cette sève, je sais que les habitants de ce pays se font une fête de la ramasser et d'en faire un bon sirop. J'aime aussi quand les bougeons éclatent et laissent naître une nouvelle nature tout de vert vêtue et j'aime quand l'eau limpide de mes lacs laisse apparaître des poissons de toute sortes".
La deuxième montagne, elle, préférait l'été. "Quand tous les arbres sont fleuris, quand tout grouille dans les bois, quand je sens les bons feux de camp. J'aime voir voler les jolis papillons qui s'entrecroisent et qui se déposent sur moi avec la douceur d'une plume. J'adore les chauds rayons du soleil qui me réchauffe et qui permet aussi aux enfants de bien belle baignades".
La troisième montagne ne jurait que par l'automne. "Je préfère cette saison disait-elle, parce qu'il y a en cette occasion un festival indescriptible de couleurs, un vrai arc-en-ciel sur la terre. Il y a le survol de milliers d'oiseaux qui se préparent pour la migration, quel joli spectacle. J'aime aussi ce beau tapis de feuilles qui me protège car, en automne les nuits sont fraîches.
La quatrième montagne qui se voulait un peu plus vielle que les autres, elle, préférait l'hiver. "Vous savez disait-elle, j'ai déjà aimé le printemps. De l'été, j'en ai profité durant tellement d'années, je m'en suis mis plein la vue aussi, avec l'automne... Mais voilà, aujourd'hui, je suis une vieille montagne et j'aime me reposer, j'aime me faire cajoler par les flocons de neige qui tombent sur moi. Aussi , à mon âge, j'ai besoin de repos.
Et toi, qui chaque année traverse ses belles montagnes, tu dois les respecter car elles sont tes aînées. Tu dois aussi les admirer dans toutes leurs splendeurs et les comprendre dans leurs divergences sans intervenir.
Histoire de Claude Gignac. Un Gros Merci à toi, Claude...
Charlotte...xxx
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