Sur le fourmillement
des gestes et des voix
L'Amour et la Clarté
ruissellent à la fois...
En vain ton cœur se
rompt sous la douleur cruelle
Tu sens frémir en
toi la caresse d'une aile.
L'invisible
t'étreint d'un geste fraternel
T'arrachant un
moment au supplice charnel;
Homme tu n'es point
seul quand tu souffres et pleures
Dans l'agonie
étrange et pénible des heures.
Songe que près de
toi timide et protecteur
Se penche un ami
doux et consolateur...
Tu ne vois pas son
front auréolé de flammes,
Tu n'entends pas sa
voix qui murmure à ton âme.
Le mot d'apaisement
et d'espoir radieux
Dans le langage ému
qu'on ne parle qu'aux Cieux
Homme tu n'es point
seul; L'Invisible au visible
Par le pont du
cercueil enjambe l'impossible.
Tends une main, vers
ce geste béni
Allumes à l'horizon
le Soleil Infini
Éparpillant enfin
comme autant de piastres
La somme
incalculable et splendide des "Astres".
Non, tu n'es point
maudit sur le chaos perdu
Malgré je ne sais
quoi d'horrible et d'éperdu;
Qui t'enlise un
instant ta forme de matière
Où sombre avec ton
corps ta conscience entière.
Malgré l'effarement
de l'abîme profond
Saches qu'on te
soutient et que le ciel confond;
Les êtres douloureux
écrasés sous leurs voiles
Et les "Rayons
Divins" qui tombent des étoiles.
"Symbole"
Ce Poème est tiré du
livre: