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Page Spéciale Bonheur

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*Le Petit Fils*

Bullet
Viens, je vais te montrer combien belle est la vie
Quand l’astre de la nuit brille sur la maison.
Que l’aube a ranimé la mésange endormie,
Que de nouveau le ciel s’embrase à l’horizon.

Bullet

Viens, je te rimerai de quoi la vie est faite
Quand le muguet de mai émaille le sous-bois,
Que la senteur des lys inspire le poète,
Que la saison des nids met le merle en émoi

Bullet


Viens, et je t’apprendrai comme la vie est belle
Quand le divin soleil dore les épis mûrs,
Que dans le ciel d’été dansent les hirondelles,
Que le nuage meurt dans le bleu de l’azur.

Bullet

Viens, et je te dirai que la vie est si douce
Quand auprès du tilleul un ami vient s’asseoir,
Que les feuilles jaunies succombent sur la mousse,
Que la forêt se tait dans le calme du soir.

Bullet


Viens, je te chanterai que la vie est joyeuse
Quand scintille au sapin l’étoile de Noël,
Que dans la nuit d’hiver, magique, généreuse,
Des hymnes de ferveur montent vers l’éternel.

Bullet

Peut-être sauras-tu combien la vie s’ennuie,
Quand dans le cœur blessé il n’y a plus d’amour.
Si tu connais un jour cette peine infinie,
Viens, pour te consoler, je serai là toujours.


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Renée Jeanne Mignard

 

* Rêver *

 

 

Bullet

Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.
Dans notre existence trop brève,
Le bonheur est vite passé.

Bullet

Les idéaux de la jeunesse
Qui nous ont abreuvés souvent,
Trop tôt emportés par le vent,
Dans nos cœurs jamais ne renaissent.

Bullet

L’âpre destin se fait complice
De désirs à peine assouvis.
Le sort ne fait pas de devis
Pour faire payer ses caprices.

Bullet

Vois celui que l’espoir fait vivre
A genoux devant l’éternel,
Les yeux tournés vers l’arc-en-ciel,
Pour un ailleurs qui le délivre.

Bullet

La vie est un bouquet de roses,
Qu’il faut s’empresser de cueillir
Avant que la peur de vieillir
Ne nous fasse les jours moroses.

Bullet

Il ne faut pas briser un rêve,
Même s’il paraît insensé.
Dans notre existence trop brève,
Le bonheur est vite passé.
 

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Renée Jeanne Mignard

 

* Saisons *

 

Bullet

Ami, te souviens-tu de ce jour de printemps
Qui te vit m’enlacer, qui me vit si troublée,
Lorsque dans le jardin, tout émus, cœur battant,
Nous suivions le caprice odorant des allées ?

Bullet

Le soleil paressait sur l’or des mimosas.
Tu tremblais, et ta main frémissait dans la mienne.
Doucement sur le puits un merle se posa.
La mésange buvait à l’eau de la fontaine.

Bullet

L’air était vaporeux, enivrant de parfums.
Les roses embaumaient, flamboyante cascade.
L’arum hiératique au calice défunt
Se mourait lentement dans sa prison de jade.

Bullet


Ami, te souviens-tu de nos jours de juillet,
Quand nous étions bercés par la vague câline,
Que le port au matin tout à coup s’éveillait,
Que Phébus triomphant embrasait la colline?

Bullet

Ami, te souviens-tu de la journée d’automne
Qui te vit t’éloigner, parjure à tes serments ?
L’attrait de l’inconnu, l’oubli de ma personne
T’emportaient loin de moi, irrésistiblement.

Bullet

Pourtant nous sommes là, près de la cheminée.
Si l’hiver peu à peu a blanchi nos cheveux,
Qu’importent les chagrins, qu’importent les années.
J’ai ta main dans ma main, nous sommes tous les deux
 

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Renée Jeanne Mignard

 

* Requête *

 

Photo de Pierre Coutreau

Bullet

Apprends-moi la douceur d’une aube de printemps,
Quand un brouillard nacré plane sur la rivière,
Que l’horizon lointain rosit à l’orient,
Que l’oiseau ranimé se grise de lumière.

Bullet

Apprends-moi la splendeur d’un matin de juillet,
Quand la rose assoupie pleure encor sa rosée,
Que s’exhale alentour le parfum des œillets,
Que dansent les blés mûrs dans la plaine embrasée.

Bullet

Apprends-moi la langueur d’une journée d’automne,
Quand les feuilles blessées gémissent sous les pas,
Que l’hirondelle fuit vers des cieux qui rayonnent,
Que l’arbre fatigué penche vers son trépas.

Bullet

Apprends-moi les frimas d’une soirée d’hiver,
Quand le grand manteau blanc ouate le paysage
Que dans la nuit bénie brille le sapin vert,
Que meurt l’année vécue, que commence un autre âge.

Bullet

Apprends-moi le pourquoi des nues qui se rassemblent,
La caresse du vent, le cristal de la pluie,
La magie des étés que nous vivrons ensemble,
S’il te plaît, apprends-moi les saisons de la vie.

 

 

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Renée Jeanne Mignard

 

* Pour un Livre *

 

Bullet

Il y a bien longtemps, lorsque j’étais enfant,
Je trouvai le matin du premier jour de l’An,
Devant la cheminée, dans un de mes souliers,
Un livre merveilleux « Les contes de Nodier. »

Bullet

Je m’en souviens encor après tous ces hivers.
Il était cartonné, couverture bleu vert,
Avec  illustrations en couleurs, s’il vous plaît.
Le sentiment que j’eus, ne l’oublierai jamais.

Bullet

Je reçus ce cadeau d’un air fort étonné.
Je ne pouvais penser qu’il m’était destiné.
Mais lorsque je compris qu’il était mien, alors,
Je le mis sur mon cœur, ce précieux trésor.

Bullet

Qui dira la magie de ces contes jolis,
Don de rêve et d’amour. Chaque soir, dans mon lit,
Je passai avec eux bien des heures d’éveil,
Et n’eut jusqu’au mot fin mon compte de sommeil.

Bullet

La candeur s’est enfuie sur les ailes du temps.
J’ai vu bien des étés, vécu bien des printemps,
Mais tout au fond de moi j’ai gardé souvenance
Du charmant compagnon de ma petite enfance.

Bullet

Je le relis parfois, pour mon plus grand bonheur,
Car on reste toujours un enfant par le cœur.
Je n’oublierai jamais, jusqu’à mon jour dernier,
La joie de mes sept ans, « Les contes de Nodier ».
 

 

Renée Jeanne Mignard

 

* Un Instant *

 

Bullet

Au détour du chemin qui mène à la rivière,
Par un matin de juin, sous un ciel empourpré,
A l’heure où les chevaux galopent dans le pré,
J’ai croisé cet enfant si beau dans la lumière.

Bullet

Il marchait droit devant,pieds-nus dans l’herbe tendre,
Respirait une fleur à la haie d’un jardin,
Souriait au soleil qui dansait sur sa main,
Répondait à l’oiseau qui se faisait entendre.

Bullet

Il était selon moi en parfaite harmonie
Avec ce jour d’été paisible et lumineux.
Pas même un seul instant ne l’ai quitté des yeux.
Tous ses gestes étaient d’une grâce infinie.

Bullet

Qui était cet enfant inconnu du village ?
Pourquoi ce matin là ai-je croisé ses pas ?
Soudain j’aurais voulu le prendre dans mes bras.
J’aurais aimé soudain caresser son visage.

Bullet


Au détour du chemin il avait disparu.
L’oiseau ne chantait plus à la fontaine claire.
Alors j’ai poursuivi ma marche solitaire
En pensant à l’enfant, que je n’ai pas revu.
 

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Renée Jeanne Mignard

***Important***

Les poèmes de Renée Jeanne Mignard sont la propriété de l'auteur. Tout usage quel qu'il soit est interdit sans son approbation. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants droit est illicite et constitue un délit de contrefaçon passible de 3 ans de prison et 300.000 euros d’amende. (Code de la propriété intellectuelle)Loi du 11 mars 1957.

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