"Un Ensemble de
Symptômes"
-
La douleur est en général décrite comme une brûlure plus ou
moins intense, parfois à type de courbatures,
dans les parties du corps les plus sollicitées,
pouvant être suffisamment forte pour entraver les
tâches quotidiennes...
- La fatigue, de la simple lassitude à l’épuisement,
semblable à celle rencontrée après une grosse
grippe; elle est intermittente, souvent
accompagnée de troubles du sommeil, avec une
sensation de sommeil non réparateur, et de
nombreuses phases de réveil durant la nuit...
-
Les maux de tête sont fréquents:
de la simple céphalée à la forte migraine...
-
Les troubles digestifs, à type de colopathie
fonctionnelle, avec diarrhées, constipations,
nausées, ballonnements...
-
Des troubles de la mémoire, avec difficulté
de concentration, des baisses de l’acuité
visuelle...
- La symptomatologie dépressive doit être
considérée la plupart du temps comme une conséquence
plutôt qu’une cause...
-
Sensibilité aux changements météorologiques,
à la fumée, au froid, au stress...
-
Évolution par poussées, avec des périodes de
rémission relative, pouvant évoluer vers
l’invalidité...
"Diagnostic
Clinique"
Il n’existe aucun moyen
(biopsie, examen, bilan, test, etc...)
permettant d’affirmer le diagnostic du
syndrome de Fibromyalgie... Cette maladie ne
pouvant pas être décelée par des examens de
laboratoire, elle sera au contraire confirmée
par la normalité de ces examens, de même que
par des résultats radiologiques normaux...
On peut toutefois la définir
lorsqu’il existe une douleur diffuse évoluant
depuis plus de trois mois, associée à des
douleurs ressenties à la pression sur un
certain nombre de points caractéristiques de
part et d’autre de la ceinture et des deux côtés
du corps... Ces symptômes, qui peuvent bien
entendu être les signes d’autres maladies,
impliquent de consulter un médecin... Ils sont
aggravés par un manque ou un excès d’activité
physique, ou par un travail trop contraignant...
C’est souvent au terme d’un certain
nomadisme médical auprès de nombreux spécialistes
que le diagnostic sera posé...
"Quelles sont
les Causes?"
Les causes réelles de la
Fibromyalgie n’ont pas encore été déterminées:..
- Il a été mis en évidence des troubles du
sommeil réparateur profond...
-
Des recherches portant également sur des
variations du débit sanguin cérébral, des dérèglements
hormonaux ou métaboliques...
-
Des études sont également en cours dans le
cadre du système immunitaire, des vaccinations,
des neurotransmetteurs...
-
On incrimine parfois une cause alimentaire,
voire des problèmes de pollution...
-
Peut-être devrait-on parler plus des "Fibromyalgiques"
car certaines pathologies que l’on classe
actuellement dans cette catégorie seront à
l’avenir reliées à d’autres mécanismes,
à d’autres maladies...
"Les
Traitements"
Le traitement de cette maladie
reste assez décevant, les antalgiques habituels
étant peu ou pas très longtemps efficaces, les
anti-inflammatoires de même, les anti-dépresseurs
étant souvent abandonnés du fait de leurs
effets secondaires...
Des traitements d’appoint
peuvent tout de même être utiles comme la kinésithérapie,
certaines cures thermales...
La prise en charge pluridisciplinaire de ces
patients par des Services Hospitaliers, Centres
de la Douleur Chronique, permet tout
d’abord de porter attention à toute leur
problématique, de les rassurer quant à leur
pathologie: "Ce N'est Pas Dans La Tête",
de réaliser un soutien psychologique constant,
de prendre le temps de les écouter et d’éviter
les prises intempestives de médicaments pour éviter
excès ou effets secondaires indésirables...
D'autres thérapies peuvent être mises en
oeuvre telles que l'acupuncture, des méthodes
de kinésithérapie appropriées, la
sophrologie ou l’hypnose, etc...
"Comment Vivre
Avec?"
Il
sera montré aux malades comment vivre avec ce syndrome
douloureux en combinant des périodes de repos et
d’activité, en montrant comment utiliser la
chaleur, les massages doux, la relaxation...
De même, il est important de réentraîner
progressivement les muscles à
l’effort...
L’entourage sera également informé, car son attitude de
compréhension peut aider le malade et est essentiel
à la réorganisation de la vie quotidienne...
"Il existe de
nombreuses associations départementales ou régionales,
regroupées au sein d’un Centre National d’Associations
de Fibromyalgique... Enfin
cette prise en charge évite aux patients de
multiplier visites et consultations, sans cesse
en quête d'un Traitement Miracle."
Docteur
Alain GIROD (Conseiller scientifique du CeNAF)
Charlotte...
"La
Fibromyalgie"
Déjà
enfant, nous faisons l’expérience de la
douleur et de la maladie. Pensez aux maladies
d’enfance, aux petites chutes lors de
l’apprentissage de la marche ou à la
douleur, lorsque les premières dents
allaient percer. Tous, nous avons l’expérience
de la douleur...
Nos aînés nous ont appris que la douleur est
un signal, elle nous dit que quelque chose ne va
pas...
La douleur est difficile à décrire. La manière
dont quelqu’un ressent la douleur peut être
tout à fait différente de la manière dont
vous la vivez vous-même... Ce qui pour l’un est
une douleur insupportable peut paraître moins
forte à l’autre...
Par expérience, nous savons qu’il y a des
densités différentes... Lorsque nous nous
cognons, la douleur n’est pas aussi forte que
lorsque nous nous brûlons sérieusement...
Depuis notre tendre enfance la collectivité nous
a appris à être fort, à ne pas abandonner trop
vite. Souvent les gens
nous reprochaient de faire des manières. Nous
sommes éduqués ainsi, pour que nous puissions
devenir des adultes indépendants, capable de
trouver notre chemin dans la société...
Concernant les malades chroniques, c’est
encore plus difficile, beaucoup d’entre eux
sont montrés du doigt, considérés comme
faisant des manières, comme profiteur et ce,
bien qu’ils ne demandent pas mieux que de
pouvoir faire partie intégralement et
normalement de la société...
Le résultat est qu’ils vont s’isoler, ne
plus se montrer aux autres. Les amies(is) s’en vont
après un certain temps, et même la famille
prend ses distances, ne sachant comment aborder
ce problème...
N’excluez pas les gens, mais soyez compréhensifs
lorsqu’ils ont des problèmes. Parfois ils se
sentent relativement bien et participeront à
des activités... Plus tard dans la journée,
ils le paieront par des douleurs ou de la
fatigue extrême... N’est-ce pas admirable que
malgré cela, ils fassent leur possible pour
vivre du mieux qu’ils peuvent? Et n’est-ce pas triste que des proches ou amies(is) leur
tournent le dos?...
"Incapacité
au Travail "
Les conséquences d'une maladie chronique dans une situation de
travail peuvent être surprenantes... Beaucoup
de patients fibromyalgiques ont eu des expériences
décevantes... Après une période d’incapacité,
reprendre le travail pour rechuter très vite
ronge la confiance de l’employeur, mais aussi
la confiance en soi du patient qui, de manière
angoissée tait sa maladie au patron et aux collègues...
Finalement la douleur et l’impuissance de
faire face parce qu’on est malade seront
tellement importante que l’on est poussé à
informer les supérieurs, ce qui souvent sera
suivi du licenciement... Le manque à gagner, le
sentiment d’échec et l’image négative que
nous avons de nous, nous pousserons avec plus
d’ardeur jusqu’au moment ou nous nous écroulerons
aussi, psychiquement...
La grande incertitude de reprendre ou non le
travail, l’énorme sentiment d’inutilité
viendront encore alourdir les conséquences de
la maladie...
Des changements dans la manière de travailler
allant d’horaires plus souples, vers un
recyclage pour d’autres fonctions dans un
autre service de l’entreprise, sont souvent
des solutions provisoires...
"La Recherche
d’un Diagnostic"
Pour beaucoup de généralistes, la fibromyalgie est aujourd’hui
encore un terrain inconnu... Ce fait ne doit pas
nous étonner, vu les diversités
des plaintes: Celles de douleur, de Fatigue, de
Migraines, de Perte de Concentration, du Manque
d’Énergie, du Trouble du Sommeil, etc...etc...
Beaucoup de patients ont déjà dépensé une
petite fortune pour des examens et des analyses,
même pour des interventions chirurgicales
pleines de promesses au niveau des épaules et
du dos qui ne changeront rien à la douleur,
avant d’avoir un diagnostic...
D’autres ont fait connaissance avec la
psychiatrie, sur le conseil de leur généraliste,
qui parle de problèmes de nerfs… ou
d’émotivité refoulée, etc...
D’autres encore ont un problème d’accoutumance aux médicaments
suite à des prescriptions abusives du généraliste
ou du psy...
Tellement
de patients fibromyalgiques ont
attendu de longues années avant d’avoir un
diagnostic correct, et c’est souvent parce
qu’ils ont enfin, trouvé à
travers leurs recherches, un médecin, qui lui,
connaissait la fibromyalgie...
Plus la recherche d’un diagnostic dure, plus
on rencontre l’incompréhension du médecin généraliste,
de la famille, sur le lieu de travail, dans la
relation du couple... Beaucoup de relations ont
été détruites, à cause de l’incompréhension
du partenaire et de la pression des familles sur
le patient fibromyalgique, parce qu’un
diagnostic tardait... Lorsque l’on reçoit
enfin celui-ci, le soulagement est énorme...
Il y enfin la confirmation que l’on est
vraiment malade, que l’on ne fait pas de manières.
Avec le diagnostic il y a aussi l’espoir de la
guérison, l’envie de pouvoir à nouveau
fonctionner normalement... Hélas, très souvent
on entend alors dire:
"Il Nous Faut Apprendre à Vivre Avec la
Maladie"
Comment
peut-on apprendre à vivre avec sa maladie?..
Personne ne nous l’expliquera...
Bien trop de personnes sont écrasés par le poids de leur
maladie, avec beaucoup d’incompréhension dans
le milieu du travail et des instances de contrôle
qui se cachent derrière le fait, que pour le
moment il n’y a pas de critères objectifs
pour démontrer la maladie...
"Le Processus d’Acceptation"
Douleurs
et limites font de nous quelqu’un d’autre...
Ce qui est évident pour quelqu’un qui est en
bonne santé, ne l’est pas pour un malade
chronique...
Cette différence se joue dès le réveil... Vous,
qui êtes en bonne santé, vous avez
probablement passé une bonne nuit et êtes
rechargés pour vivre une nouvelle journée...
Vous êtes armés de calme, d’un optimisme inné,
d’une ardeur au travail et votre envie du défi
vous fortifiera encore... Gaiement, vous quittez
le lit pour commencer une nouvelle journée...
Un malade chronique n’a pas passé une bonne
nuit... Souvent il s’est réveillé parce que la
douleur est plus forte la nuit... Le
matin, il s’éveille, partiellement ou pas du
tout reposé, avec quand même une tâche complète
devant lui et avec aussi la responsabilité
d’un foyer et le souci de revenus normaux...
"La
Douleur Chronique est un Problème Sérieux"
"Elle
est la plupart du temps, Sous-Estimée"
La
douleur chronique veut dire: "Douleur le Matin,
le Midi, le Soir et encore la Nuit"... La douleur
chronique est un tourment qui peut enlever tout
le
sens à la vie"...
Le travail, le sport, les loisirs, les vacances,
la détente, bref, toutes les activités
deviennent de plus en plus difficiles et souvent
impossibles...
L’incompréhension de l’entourage, les
complexes d’infériorité, le manque
d’occupation valorisante font que l’on prend
ses distances avec les autres et que l’on
arrive dans un véritable état d’isolement...
L’acceptation de la maladie comprend que
l’on soit conscient de tout cela, que
l’on se donne le courage malgré la maladie,
de cueillir le maximum de la vie...
En première instance, il faut jalonner les
frontières de nos possibilités... Une grande
clairvoyance dans la maladie et l’expérience
d’autres malades peuvent nous être d’un
grand secours... Il faut aller à la recherche
d’occupations valorisantes et faire un
planning journalier ou hebdomadaire...
C’est en tant que partenaire à part entière
et non en tant que patient qu’il faut prendre
ses responsabilités, en tant que partenaire
dans la relation, en tant que parent dans la
famille, en tant que membre de famille...
Vous
savez ce que votre corps peut supporter, quand
il a besoin de repos, quand il est allé trop
loin... Une grande attention pour une position
du corps correcte en travaillant et pour tout ce
que l’on fait peut s'épargner beaucoup de
douleur...
Il faut souvent instaurer des périodes de
repos, faire lever les charges lourdes par les
autres, étaler les tâches dans le temps, oser
demander de l’aide pour les tâches trop
difficiles... Il faut gérer de manière
responsable médication et thérapie, sortir du
rôle de victime... Il faut reprendre sa vie en
main, apprendre à vivre avec la douleur...
Il faut dévier positivement la douleur en
faisant des choses constructives lorsque
celle-ci prend trop de place... Cela peut aider
à accepter plus vite la maladie...
A
travers des hauts et des bas, il faut apprendre
à connaître où sont vos limites...
"Quelques Pas Importants dans le Processus d’Acceptation"
Il
vous faut changer votre attitude envers la
maladie... Ne vous posez pas la question :
"Comment vais-je me débarrasser de ma
douleur et de ma fatigue?" mais plutôt:
"Comment vais-je gérer ma douleur et ma
fatigue"...
La douleur et la fatigue ne disparaîtront pas
comme un enchantement mais vous accepterez plus
vite votre maladie...
Vous torturer en vous apitoyant sur vous-même: "Pourquoi cela m’arrive t-il?"
ne vous avancera pas... Acceptez que ce qui est
évident pour une personne en bonne santé ne
l’est plus pour vous, arrêtez de vouloir
prouver que vous n’êtes pas malade ou limité...
Ce sont les premiers pas vers l‘Acceptation...
Comprendre que vous avez une croix à faire sur:
La perte de revenus, d’ambition, d’amies(is) qui
décrochent, le doute de vous même, des rêves
qui se brisent, des projets d’avenir qui ne
peuvent plus se réaliser: ce sont autant de
questions, de problèmes et de deuils qu’il
faut vivre avant de pouvoir à nouveau
avancer...
"On Est Jamais Seul
"
"À
Vivre une Maladie Chronique"
Votre
conjoint, ainsi que votre famille aussi se
posent des questions et espèrent que vous irez
mieux très vite.... Un diagnostic et de
l’information sur votre maladie leur donnera
quelques réponses... Il y a aussi les questions
qui restent ou qui viennent encore ou celles
qu’on n’ose poser... Il y a la méfiance
dans les périodes où on va apparemment un peu
mieux et l’incompréhension dans celles où on
va beaucoup plus mal...
Vous en tant que patient, allez devoir parler
davantage, exprimer vos sentiments, vous ouvrir
aux sentiments ou questions de votre partenaire,
pour que la méfiance ne puisse
s’incruster dans votre relation...
Il y a l’incompréhension de ceux qui vous
connaissent comme quelqu’un qui se dit malade
et qui se dit souffrir, mais qui peut parfois
danser...
Vous êtes une personne qui dans de moins
mauvaises périodes, est très joyeuse et en fait trop,
et qui pour garder la
paix, prend trop de charges ménagères sur soi... Vous quittez, avec courage, le lit ou la
chaise malgré de fortes douleurs, sachant
pourtant que la récompense sera encore plus de
douleurs et de fatigue...
Thérapie et médication ne promettent pas de guérison,
mais elles peuvent être une aide à soulager
les symptômes... Soyez critique et continuez à
vous poser des questions, ne vous contentez pas
de réponses générales...
Continuez à chercher les défis dans la vie,
restez ouverts aux autres... Participez aux
choses qui vous intéressent, sortez de votre
fauteuil et continuez à profiter de la vie...
Sachez que votre maladie ne disparaîtra pas au
bout d’un certain temps...
Tenez compte que vous allez devoir vivre de
longues années avec vos douleurs... C’est une
raison de plus pour
oeuvrer ou donner une place dans votre vie
à la maladie sans que celle-ci
ne vous envahisse...
"Un Fil Conducteur Pour les Profanes"
En
tant que personne confrontée à quelqu’un qui
est fibromyalgique, il vous sera demandé une
adaptation... Plus vous serez proche de cette
personne en tant qu’ami, famille ou partenaire,
plus grande devra être votre adaptation... Comme
partenaire vous
allez devoir, dans beaucoup de domaines, tenir
compte des nouvelles possibilités (limitées)
de cette personne...
En tant que famille ou ami, vous ferez bien de tenir compte
de: ( visites, sorties, etc.). Ce faisant, la
communication ne peut que s’améliorer, le
contact personnel se fera et cette personne se
sentira moins exclus...
"Comment Vivre en tant que Conjoint"
"Avec une Personne qui
est Fibromyalgique?"
La
perte d’une bonne santé éveille à un
conjoint des sentiments de colère, de
tristesse, de révolte, de culpabilité et de
jalousie... Ne cachez pas ces sentiments... Vous
rendrez services à votre conjoint en osant en
parler... Osez parler de vos sentiments
d’impuissance, de projets d’avenir trop tôt
détruits, de vos soucis financiers, de vos
attentes et rêves, de vos émotions... Veillez
cependant à ne pas lui faire des
reproches....Elle ou lui aussi veut pour vous, le
meilleur et ne demande pas mieux que d’être
en bonne santé...
Veillez à ce que dans votre relation, il y ait
de la place pour le partage d’émotions et de
sentiments... Sachez que vous aussi, devez vous
résigner...
Prenez les plaintes de votre conjointe
ou
conjoint au sérieux
et sachez vraiment que ça n’ira pas mieux même
au bout d’un certain temps... A vous et votre
famille aussi, il est demandé une adaptation, dans
la vie familiale, les loisirs, les vacances...
Osez parler de ce que vous ne comprenez pas ou
difficilement dans le processus de cette
maladie, acceptez qu'elle ou il risque de déverser
sur vous sa colère et son impuissance pour le
mauvais fonctionnement... Regardez les problèmes et
essayez ensemble de trouver des solutions...
Ne regardez pas votre conjointe
ou
conjoint comme un patient, mais comme partenaire
à part entière, avec
qui vous partagez joies et peines, malgré les
limites sur le plan physique, et tenez en
compte...
Ne lui prenez pas systématiquement toute tâche
hors des mains, mais voyez ensemble comment réaliser
les changements nécessaires, selon ses capacités...
Ayez de la compréhension pour le fait que des
émotions négatives viendront, suite à une vie
remplie de douleurs, mais ne trouvez pas normal
que ces émotions soient déversées sur
autrui... Sachez que les relations sexuelles
deviennent difficiles, mais pas nécessairement
impossibles... Si on doit simuler l’amour pour
satisfaire le besoin des autres, ne devient-il
pas une charge plutôt qu’un plaisir?..
Parfois il faudra insister doucement pour
encourager votre partenaire à plus d’activité,
mais n’exagérez pas, tenez compte de ses
limites... Les plaintes ne seront pas toujours
présentes, il y aura des périodes où votre
conjoint ou conjointe se sentira mieux... Vous devez apprendre,
avec elle ou il, à travers des
hauts et des bas, à rendre votre vie la plus
agréable possible... Vous devez accepter que de
nouvelles amitiés se créent, mais que des
anciennes disparaissent...
Vous aussi, aurez besoin d’aide et de réconfort
dans les moments où vous douterez de la
sincérité, de la compréhension et de la
maladie de votre partenaire... En tant que
partenaire vous allez être confronté à
l’abandon et à l’impuissance au moment où il
vous sera demandé plus d’attention et
d’affection.... Il vous faudra veiller à ne pas
être mis dans le rôle d’infirmier... Parler de
vos sentiments et des siens ne doit pas devenir
tabou dans votre relation mais doit devenir un
partage...
"Changement sur le Plan Sexuel "
Quelqu’un
qui est malade fonctionnera souvent moins bien
physiquement et la sexualité aura moins
d’importance... Souvent la médication
influencera également...
Lorsque vous vous enlacez, veillez à ne pas
faire souffrir encore davantage... Lors de la
relation sexuelle, il vous faudra faire attention... Plus que
jamais, vous devez, sans fausse pudeur, parler
de ce que vous aimez et de ce que vous n’aimez
pas...Il y a de nombreuses manières pour avoir
des relations...
En tant que conjoint, conjointe, essayez de donner plus de
valeur à l’affectivité qu'à la
sexualité, cette dernière pourra alors être désirée...
Tenir compte de lui donner le sentiment
que vous l’aimez autant qu’au début de votre
amour, pas seulement un jour, mais tous les
jours... Prenez plus souvent le temps de vous
parlez, ne rabrouez pas l’autre et apprenez à
vous écoutez mutuellement... La sexualité peut
parfois distraire
de la douleur... Un bon film, une petite sortie,
etc, peuvent parfois permettrent de dévier
l’attention de la douleur...
"Si
Vous Ne Vous En Sortez Pas
Ensemble"
"Soyez Assez Intelligents Pour Demander"
"Une Aide Extérieure"
"Comment Vivre en Tant que Profane avec"
"Une Personne
qui est Fibromyalgique".
Une personne fibromyalgique n’est pas lépreuse,
sa maladie n’est pas contagieuse, elle est limitée
dans ses capacités physiques ...
"Une Personne
Fibromyalgique n’est Pas Paresseuse"
Elle est en recherche d’un compromis dans
l’activité, la détente, le repos et la
douleur... Bref, elle est en recherche de ses
possibilités et de ses limites... En tant que
profane il est difficile de comprendre qu’à
certains moments, cette personne semble exagérer
(danse ou autres activités) et à d’autres
moments, elle reste au lit ou se plaint de
douleurs et de fatigue... De là vient qu'on lui colle souvent l’étiquette de
personne, paresseux, simulatrice, etc...
Soyez juste envers la personne, car si dans ces
moments sporadiques de détente elle peut
oublier un instant un peu la douleur elle paiera
plus tard la note par une plus grande douleur et
fatigue et elle le sait!!!...
Si vous invitez chez vous une de ces personnes,
tenez compte d'elle, veuillez à ce qu’elle se
sente à l’aise, qu’elle ait une bonne
chaise et tenez compte de ses besoins...
Lorsqu'elle ou il désire rentrer à la maison
plus vite que prévu, n’insistez pas pour
qu’elle reste, car elle ou il souffre alors
probablement beaucoup depuis un bon moment...
Beaucoup de fibromyalgiques ont de la difficulté
pour répondre à vos questions pourtant bien
intentionnées de savoir comment ils vont...
Comment, en effet, expliquer en peu de mots ce
qu’est la souffrance, l’impuissance, etc...
Si vous voulez savoir comment ils vont, attendez
vous à un dialogue qui pourrait se terminer en
larmes, mais soyez prêt à proposer votre épaule
et surtout écouter...
Sachez que les patients sont parfois vraiment dépressifs
à force de vivre sans cesse avec la douleur...
Imaginez que vous devriez vivre avec la douleur
tout au long de l’année, une douleur qui vous
empêche de dormir, une douleur toujours présente,
et vous aurez une idée de ce qu’un patient fibromyalgique doit vivre...
Si vous connaissez une personne fibromyalgique depuis assez
longtemps, regardez alors en arrière... Souvent
vous reverrez l’image d’une personnalité,
n’ayant pas peur des défis et qui était
prête (ou prêt) à retrousser ses manches à
tout moment.... C’était très souvent
quelqu’un sur qui on pouvait compter...
Maintenant, c’est à vous d’être
l’amie(i) sur qui cette personne peut
compter... Elle en a grand besoin...
"C’est
à vous de sortir"
"Cette Personne de son
Isolement"
"Et de la Réintégrer dans la
Vie"
Docteur
Alain GIROD (Conseiller scientifique du CeNAF)
Charlotte...
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